Voilà plus 12 heures qu’il était attaché là. Au début il avait pris la situation avec son amusement habituel quand les habitants de Triet l’avaient attaché à pilori, mais quand on lui fit son procès pour avoir déclenché un incendie criminel presque dix ans auparavant. La population si heureuse d’avoir trouvé un coupable à cet incident n’avait pas pris le temps d’entendre sa version des faits. Après tout, il n’était qu’un simple Désian, doublé d’un orphelin que personne n’avait jamais aimé ici. Une grimace s’était dessiné sur ses traits quand on avait annoncé qu’ils le laisserait mourir sur le pilori. Enfin, ils avaient surtout prévu qu’un bon sept jours serait amplement suffisant pour se faire. Et lorsqu’il l’avait compris, sa bonne humeur c’était vite dissipée.
Tout ça parce que malgré ses protestations, on l’avait envoyé seul à Triet pour aller à la recherche des deux prisonnières qui avaient réussi à prendre la fuite comme par hasard. Il était donc parti avec un uniforme de désian sur le dos et jamais il n’aurait cru qu’on le reconnaîtrait à travers son casque… après presque 10 ans. Rapidement entouré par les villageois, il n’eut pas vraiment le temps d’invoquer quoique ce soit que déjà on l’avait plaqué au sol en lui nouant les mains derrière le dos. On lui avait confisqué son équipement et son uniforme en plus de l’avoir attaché dans un endroit reculé du village, au cas où d’autres troupes étaient envoyées à sa recherche. Complètement gelé après sa première nuit, il était finalement parvenu à se mettre dans un état de veille pour économiser son énergie pour finalement être réveillé aux petites heures du matin par un groupe d’enfants venu lui jeter des pierres en lui criant toutes sortes d’insultes sur ses origines.
Il sentit la rage et la haine qu’il avait ressenti toute sa jeunesse monter en lui. Il serra les dents en se promettant de faire subir le triple aux villageois dès qu’il serait libéré. Une des pierres entailla ses lèvres et le goût de se propre sang lui vint en bouche. Il entrouvrit les yeux pour jeter un regard noir aux enfants, les dents serrées pour ne pas leur répondre et ainsi gaspiller sa salive. Les jeunes enfants semblèrent prendre peur et lui lancèrent une dernière rafale de caillou avant de prendre la fuite. Il tenta de faire abstraction de la douleur qu’il ressentait suite aux pierres lancées sur sa peau déjà bien brûlée par le soleil… La journée allait être longue. Déjà agité de spasmes rendus douloureux par les cloques qui étaient apparues sur ses bras et ses épaules. Il entendit vaguement derrière lui le bruit de sandales frottant le sol et il s’efforça d’ouvrir les yeux pour voir qui approchait cette fois et avec quelle sorte de mauvais traitement.
Carnet de voyage Titre: Sphinx of Symphonia Classe: Chevalier-Mage Infos +: Kael Aeronaï
Sujet: Re: Brûlures. [ Libre ] Sam 28 Fév - 14:45
RP libre
Brûlures
Lorsque tu étais rentré de sa mission à Sybak, on t'avait appris qu'un de tes collègues avait été fait prisonnier à Triet. Tu t''étaies demandé alors qui allait le secourir, mais au final, tu finissais par te porter volontaire. Peut-être que tu pourrais te fondre dans la masse assez facilement. Tu ne connaissais pas vraiment Elvio - l'ayant juste croisé quelques fois -, mais tu savais qu'il était bon de ne pas perdre un homme... Sinon, les Desians prendraient un peu plus le dessus.
Voilà pourquoi tu avais pénétré dans la ville de Triet, le soleil chauffant le sable sur lequel tu marchais. Il n'était pas difficile de voir le jeune demi-elfe attaché et visiblement, maltraité. Finalement, les humains n'étaient pas mieux parfois que certains Desians, mais c'est la vie non ? Tu t'étais approché d'un des habitants de la ville et demandais d'une voix innocente.
"Bonjour, je viens juste d'arriver... J'ai une petite question, pourquoi attacher ce jeune homme ?"
Le vieillard te jetait un regard noir avant de cracher au sol comme la pire enflure du monde entier.
"Ce demi-elfe ne mérite pas de vivre ! Il y a dix ans de cela, il a déclenché un incendie qui a tué bon nombre d'habitants ! Et le pire, c'est qu'il se permet de revenir et déguisé en ces satanés de Desians. Il mérite de souffrir comme on soufferts ceux qui sont morts il y a dix ans."
Au moins, il avait une bonne raison d'être en colère... Si toutefois, c'était bien Elvio qui avait fait ça. Tu connaissais le dégoût des humains contre les demi-elfes. En fait, tu n'étais pas mieux en haïssant les Desians... Mais tu t'étais fait une raison en intégrant les Renégats. Ils n'étaient pas comme eux... Ils n'enfermaient pas des Humains dans des fermes. Remerciant le vieillard en lui disant qu'il avait bien fait - afin de ne pas le contrarier - tu t'étais dirigé vers le demi-elfe. Bon sang, de près, il était encore plus mal en point. Tu n'avais pas pris la peine de porter ton déguisement de Desian - de toute manière, il vaut mieux d'abord partir en reconnaissance avant d'agir... De plus, la base n'est pas très loin -. D'une voix calme, tu avais pris la parole.
"Tu n'as pas l'air de bonne humeur Elvio. Peut-être devrais-je te libérer non ? Cependant, si je fais ça, je pense que je finirais par me retrouver à ta place."
Tu t'étais permis de rigoler en regardant bien aux alentours - histoire de voir que l'on ne t'écoutait pas -. Ce n'était pas réellement ton genre que de parler de la sorte surtout avec tes camarades, mais bon, il fallait une fois à tout. En fait, l'autre serait certainement haineux envers toi, ce que tu espérais... Comme ça, les gens qui vous regarderont, penseront que tu te moquais de lui ouvertement. Cependant, le demi-elfe n'était pas idiot. Il avait dû comprendre le sous-entendu que tu avais lancé. Pour continuer sur ta lancée, tu avais ajouté.
"J'espère bien pouvoir observer ton corps meurtris ce soir... Au moins, je serai certainement le seul à pouvoir, te regarder, souffrir."
Oui, tu avais prévu d'attendre la nuit pour le libérer, lorsque les habitants seront bien au chaud dans leur lit. Là au moins, ça ne sera pas aussi dangereux. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
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Sujet: Re: Brûlures. [ Libre ] Lun 2 Mar - 22:20
Il réussit à force de gigoter un peu à entrapercevoir le jeune homme qui approchait. Il ne put s'empêcher de ressentir un certain soulagement en réalisant qu'il n'était toujours pas en train de perdre les pédales. Tous les habitants de Triet connaissaient bien les dangers d'un bon coup de chaleur et pour l'avoir expérimenté à quelques reprises dans sa jeunesse en se dirigeant vers des sources d'eau invisibles ou pour avoir observé des voyageurs mal préparés en plein délire et pas qu'une fois. Il n'avait vraiment pas envie de passer ses derniers moments sans la moindre lucidité. L'humain s'approcha et Elvio prit la peine de relever les yeux pour tenter de le détailler. Il sentit un poids en moins sur ses épaules en reconnaissant Kael un espion à la botte des Rénégats. La cavalerie était donc arrivée.
Il ne connaissait pas vraiment le jeune homme, il s'était simplement donné la peine de récolter un peu d'information sur les autres espions pour éviter de se faire avoir une bonne fois que ses intentions ne seraient pas nécessairement louables. Il ramena ses yeux au sol en faisant semblant de l'ignorer, comme il l'avait fait avec tous ceux qui étaient venus lui adresser la parole la veille, mais il était bien attentif à tout ce que Kael avait à lui dire puisqu'il pouvait lui offrir la chose dont il avait le plus besoin en ce moment : sa liberté.
« Tu n'as pas l'air de bonne humeur Elvio. Peut-être devrais-je te libérer non? Cependant, si je fais ça, je pense que je finirais par me retrouver à ta place. »
Loin d'être idiot, il lui jeta un regard noir et siffla d'un ton faussement rageur, mais à la fois bel et bien moqueur :
« Je ne savais pas que les humains comme toi s'abaissaient au point de parler aux demis-elfes...! ~ »
Il étira un sourire condescendant comme il avait l'habitude de le faire, retrouvant peu à peu l'espoir de sortir de ce mauvais pas vivant. Ses espoirs et son sourire s'envolèrent bien vites alors que le jeune homme poursuivait :
« J'espère bien pouvoir observer ton corps meurtris ce soir... Au moins, je serai certainement le seul à pouvoir, te regarder, souffrir. »
Ce soir? Il devait passer une autre journée sous le soleil ardent sans rien à boire!? Il jeta un regard visiblement paniqué et souffla avec empressement :
« [color=mediumvioletred]On ne peut pas attendre ce soir. Libères-moi tout de suite! »
Il inspira pour tenter de reprendre son souffle et reprit en chuchotant :
« [color=mediumvioletred]C'est évident en voyant ton teint pâle que tu n'es pas du coin... Je ne survivrai probablement pas si l'on attend à cette nuit. »
Il regarda autour en essayant de trouver de quoi faire une diversion et lança :
« [color=mediumvioletred]J'ai un plan, détaches-moi! »
Son regard normalement rempli de fierté et d'indifférence était misérable et suppliants alors qu'il savait très bien que la situation ne se prêtait pas à son mépris habituel. Et bien qu'il n'aimait pas spécialement l'admettre son salut dépendait de l'humain devant lui. Si les autres Désians à la ferme d'Iselia voyaient ça... ha! Sa réputation si difficilement construite tomberait à l'eau. Ça et si l'on découvrait qu'il était un agent-double.
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Sujet: Re: Brûlures. [ Libre ] Mer 4 Mar - 11:28
RP libre
Brûlures
Voilà qu'il t'avait demandé de le libérer tout de suite. C'était compréhensible d'une certaine manière, vu qu'il n'avait certainement rien mangé ni bu depuis quelque temps déjà. Bon d'accord, il fallait admettre qu'il avait raison concernant ton teint pâle. Il était évident que tu n'étais pas du coin, donc au pire... Qu'est-ce qui pouvait t'empêcher de couper ses liens ?
Tu l'avais regardé avec intérêt lorsqu'il t'avait dit qu'il avait un plan. Au final, peut-être que tu pourrais l'aider bien plus vite que tu ne l'aurais pensé. Il faut savoir maintenant si c'est une bonne idée ou non. D'une petite voix, tu lui avais dit. "Je t'écoute. Par contre, j'espère qu'il ne faudra pas se battre. Pas que je n'en ai pas envie, mais vu ton état."
Oui, tu pouvais ressembler à un sans-cœur en disant cela, mais il fallait aussi comprendre pourquoi. Même si tu savais te battre, Elvio lui, n'était certainement pas en état de se battre... D'un certain côté, tu n'aurais pas besoin de trop jouer la comédie... Tu avais les capacités de réussir, mais c'était bien trop risqué, surtout avec une ville entière qui souhaite la mort du demi-elfe.
Les habitants te regardaient quelque peu avec méfiances au fil des minutes. Ils se demandaient certainement pourquoi tu restais aussi longtemps avec un monstre comme lui. Mince, il allait falloir faire vite avant qu'ils ne découvrent tes réelles intentions. Encore une fois, tu parlais à Elvio d'une toute petite voix.
"Il va falloir rester vigilant. Les habitants commencent certainement à se poser des questions sur nous deux."
Tu réfléchissais toi aussi de ton côté pour savoir comment tu allais faire pour que les villageois ne soient pas encore plus méfiants. Peut-être que tu devrais frapper Elvio et hurler des imbécillités comme quoi il a tué tes parents. D'un certain côté, tu n'aurais pas besoin de trop jouer la comédie... Il fallait juste de te rappeler la scène avec ton père ensanglanté.
Elvio jeta un regard à gauche et à droite, en dessiner les derniers détails de son plan dans son esprit. Il lui suffisait simplement de trouver quelque chose d'hautement inflammable qui ferait un feu difficile à éteindre avec une simple chaudière– chose facile considérant qu'ils étaient dans un désert- le seul bémol était de le faire, mais en prévoyant de faire le moins de blessés possibles. Bien que l'état dans lequel les villageois l'avaient mis faisait en sorte qu'il n'avait qu'une envie: leur remettre la monnaie de leur pièce. Il doutait franchement que Kael soit de son avis, de toute façon, ne tentait-il pas lui-même de se dissocier de la personne qu'il était en rejoignant les Désians? Il finit par repérer la Rose du Désert, la petite boutique tout près d'eux qui ne contenait que le commerçant qui n'aurait pas la moindre difficulté à s'échapper en constatant que son kiosque était en flammes. De plus sa proximité faisait en sorte que les trois boules de feu qu'il prévoyait lancer n'allaient pas rater leurs cibles.
" Je t'écoute. Par contre, j'espère qu'il ne faudra pas se battre. Pas que je n'en ai pas envie, mais vu ton état."
Le châtain fixa la petite boutique et marmonna à voix basse :
« Tu vois la boutique? Je vais utiliser la magie pour la faire brûler et on va profiter de la diversion pour s'enfuir. »
Il jeta un regard en coin vers les habitants, alors que Kael expliquait qu'ils commençaient à se poser des questions. Ceux-ci les regardait bel et bien. Elvio roula des yeux en réalisant qu'ils n'étaient pas aussi facile à berner qu'il ne l'aurait cru. Usant de son apparence fragile et misérable il releva les yeux vers l'humain et l'implora haut et fort avant de tourner la tête faiblement vers les villageois :
« Je vous en supplie! Laissez-moi partir, je n'ai rien fait!Je vous le jure ! »
Il continua de chigner et geindre un moment en se débattant. Il poussa quelques cris de douleurs sans jouer la comédie cette fois alors que la douleur de ses brûlures étaient bel et bien réelle. Une fois épuisé il redevint immobile et le consulta du regard l'air de lui demander silencieusement s'il approuvait son idée.
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Sujet: Re: Brûlures. [ Libre ] Ven 10 Avr - 8:22
RP libre
Brûlures
Tu l'avais regardé avec attention lorsque celui-ci parla de faire brûler la boutique la Rose du Désert. Cette idée était intéressante au final. En fait, c'était presque même la seule possibilité pour faire sortir Elvio en pleine journée. Il allait falloir que tu fasses vite cependant, pour profiter du chaos qui allait certainement régner dans quelques minutes.
Les habitants étaient encore plus méfiants à ton égard et c'est avec plaisir que tu entendais ton 'ami' supplier les humains de l'épargner. Tu ne pouvais pas t'empêcher de laisser un rire s'échapper de ta gorge. Cela devait paraître moqueur, comme si le sort de cet être t'amusait énormément. D'un certain côté, ce n'était pas totalement faux, mais bon. Lui lançant un regard qui se voulait dur, tu lui répondais :
"Et pourquoi donc ? Vu ton état, tu n'irais pas bien loin. Il faudrait vraiment un miracle."
En finissant ta phrase, tu tétais permis un clin d'œil histoire de lui faire comprendre que tu étais d'accord avec son plan. Voilà, maintenant, il ne restait plus qu'à te ternir près pour couper les liens au plus vite et partir comme un fugitif... Un demi-elfe à tes côtés. Ta main alla fouiller dans le petit sac en toile que tu portais. Tu allais certainement très vite trouver la fameuse dague qui couperait les liens retenant Elvio - une épée étant peut-être un peu plus difficile à manier pour le coup -.
"C'est quand tu veux très cher." Lui avais-tu dit d'une petite voix guillerette. FICHE PAR FALLEN SWALLOW